CARNET DE SENTIERS
cailloux
Quand je ramasse un caillou, c’est qu’il me parle comme un monde. Ils sont une sorte de métaphore, par leur forme, la variation de couleurs et textures polies par les roulis des eaux, des sables ou des vents…un concentré de planète. Ils recèlent dans leurs strates tous les secrets des âges, et parfois même, des fossiles millénaires ou des cavernes de cristaux.
Quand je ramasse un caillou, c’est qu’il me parle comme un monde. Ils sont une sorte de métaphore, par leur forme, la variation de couleurs et textures polies par les roulis des eaux, des sables ou des vents…un concentré de planète. Ils recèlent dans leurs strates tous les secrets des âges, et parfois même, des fossiles millénaires ou des cavernes de cristaux.
De roches comme de papiers, le caillou comme un livre, des pages, échos aux strates terrestres. L’un comme l’autre, contiennent le secret des archives.
En 2021, j’ai commencé à photographier régulièrement mes trésors de glanes pour illustrer le compte Instagram de l’atelier .cabane. De là, une pratique d’écriture s’est installée. J’ai commencé à raconter, ces petites choses de nature dont je m’émerveille.
Les glanes sont alors entrées dans mon processus artistique sous forme d’un journal de nature illustré, un carnet de glanes
En 2021, j’ai commencé à photographier régulièrement mes trésors de glanes pour illustrer le compte Instagram de l’atelier .cabane. De là, une pratique d’écriture s’est installée. J’ai commencé à raconter, ces petites choses de nature dont je m’émerveille.
Les glanes sont alors entrées dans mon processus artistique sous forme d’un journal de nature illustré, un carnet de glanes
L’air de rien
S’émerveiller toujours, du potentiel d’une graine, minuscule, l’air de rien
Étoiles de terre
Quand l’été vient à sa fin, que les fleurs perdent leurs pétales et disséminent leurs graines, on peut alors rencontrer dans les champs et lisières de forêts, leurs squelettes de papiers. Le corps de fleurs raidies par les derniers soleils. Elles se repèrent au loin grâce à leurs tons fanés de bois ou de pierre au milieu des herbes encore vertes, la forme élancée et gracile de leurs tiges, dentelles figées couronnées d’étoiles de terre
Pour cueillir ces étoiles de terre, il faut chausser son regard d’enfant. Prendre le temps de s’émerveiller. S’arrêter. Contempler. Regarder vraiment, d’un peu plus près…
Quand l’été vient à sa fin, que les fleurs perdent leurs pétales et disséminent leurs graines, on peut alors rencontrer dans les champs et lisières de forêts, leurs squelettes de papiers. Le corps de fleurs raidies par les derniers soleils. Elles se repèrent au loin grâce à leurs tons fanés de bois ou de pierre au milieu des herbes encore vertes, la forme élancée et gracile de leurs tiges, dentelles figées couronnées d’étoiles de terre
Pour cueillir ces étoiles de terre, il faut chausser son regard d’enfant. Prendre le temps de s’émerveiller. S’arrêter. Contempler. Regarder vraiment, d’un peu plus près…
glanes et paysage
Si je glane c’est pour rapporter des trésors à l’atelier, je n’interviens pas sur le Paysage. La forêt est pleine, la forêt est accomplie. Pourquoi tenter d’y changer quelque chose me dis-je ? Pourquoi vouloir à tout prix y déposer une trace ? A t’on besoin de marquer nous aussi notre passage, comme l’animal son territoire ? Seraient-on nous aussi, un peu sauvages ?
Si je glane c’est pour rapporter des trésors à l’atelier, je n’interviens pas sur le Paysage. La forêt est pleine, la forêt est accomplie. Pourquoi tenter d’y changer quelque chose me dis-je ? Pourquoi vouloir à tout prix y déposer une trace ? A t’on besoin de marquer nous aussi notre passage, comme l’animal son territoire ?
Seraient-on nous aussi, un peu sauvages ?
Et si le land art était un dialogue, une danse avec le vivant et le territoire ?
Une manière de s’en rapprocher, de l’interroger dans la contemplation, puis d’y apporter sa propre lecture dans le passage à la création.
Mon approche est davantage celle d’une cueilleuse, ou glaneuse de paysage. Y passer du temps, m’en imprégner, et en rapporter quelque chose pour l’assembler, ou le transformer plus tard à l’atelier
Souvent, je contemple. Et cela me suffit ! Je n’ose rien toucher tant tout me semble parfait, bien au delà de ce que mon grain de sel pourrait y apporter. J’aime néanmoins le land art, les démarches contemporaines douces, et plusieurs de ces artistes